Le point de départ du projet de Tom Cheniaux, étudiant en dernière année à HELMo Gramme, c’est un rêve, celui de tout ingénieur : construire une machine ou plus précisément un robot. Pendant son stage entrepreneurial de 13 semaines au sein de l’incubateur de Startups liégeois VentureLab, il va pouvoir développer et tester son projet tant d’un point de vue technique que plus business.

En optant pour un stage entrepreneurial, ce futur ingénieur de 22 ans inscrit en dernière année à HELMo Gramme (option électronique), a choisi une voie ambitieuse et un peu atypique pour clore son Master. Nous l’avons rencontré au siège du VentureLab, l’incubateur de Startups liégeois qui l’accompagne tout au long de cette aventure.

Le point de départ de cette aventure, c'est un rêve, celui de tout ingénieur : construire une machine ou, dans votre cas, un robot. Explique-nous !

« Depuis tout petit, je suis fasciné par l’univers des machines. A 8 ans déjà, je passais ma vie à tout démonter. Mes proches m’appelaient ‘le petit ingénieur’. Avant de me lancer dans ce projet, j’avais imaginé plusieurs concepts, dont celui que j’ai finalement retenu : le robot coiffeur. Cette idée m’est venue d’un double constat : on voit apparaitre de plus en plus de robots dans de nombreux secteurs et, à titre personnel, j’ai toujours trouvé contraignant de devoir prendre rendez-vous, puis d’attendre qu’un créneau se libère quand on souhaite se faire couper les cheveux, alors qu’une machine pourrait faire le travail. C’est évidemment un projet vaste et très novateur qui, pour être mené totalement à bien, implique d’importants moyens financiers, une possible levée de fonds et l’aide d’autres intervenants. J’ai donc choisi de me concentrer sur la première phase du projet. Elle consiste à créer une application qui permet de modéliser une tête, puis d’y tester différentes coiffures choisies sur base d’un catalogue. Elle pourrait être utilisée tant par des particuliers qui veulent visualiser l’effet d’une coupe sur eux avant de prendre rendez-vous dans un salon que par des coiffeurs qui proposeraient ce service à leurs clients. Une manière de mieux cibler l’attente des candidats à un relooking capillaire et d’éviter les malentendus. »

Tu as choisi de développer cette idée dans le cadre d'un TFE Entrepreneurial : un sacré défi !

« Ce qui m’a incité à le faire, c’est la possibilité qui m’est offerte de tester un projet sans pression de rentabilité. Lorsqu’on est déjà dans la vie active, on ne peut généralement plus se permettre de se passer de revenu pendant 4 mois. A l’issue de mes études, je souhaite entamer un second Master pour devenir ingénieur civil en informatique. J’adore apprendre. Ce statut d’entrepreneur me permet cela puisqu’il combine l’aspect technique et un volet plus business. Dans le cas de ce stage de 13 semaines pour lequel j’avais l’obligation d’intégrer le VentureLab, je peux développer mon robot tout en bénéficiant d’un accompagnement et des conseils d’Olivier Rahier, un coach de l’incubateur. »

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce type de stage ?

« L’avantage, c’est que cet accompagnement implique de redémarrer le projet de zéro. Cela m’a permis de le structurer davantage et de réorienter certaines données de base. A l’origine, je comptais cibler une clientèle d’affaires qui aurait eu besoin d’une coupe express dans un aéroport entre deux vols, par exemple. Ce qui est très motivant, c’est de sentir que mon coach croit en ce projet autant que moi. Nos échanges sont quotidiens. Je le considère d’ailleurs quasiment comme mon associé. Au sein du VentureLab, en marge des outils d’entreprenariat auxquels on nous donne accès (business plan, plan financier, etc.), je peux participer à des modules type « learning break » qui comprennent, entre autres, des tests de personnalité. Une manière de mieux cerner mes qualités et mes lacunes et de poursuivre mon coaching pour les combler. Le seul désavantage de ce stage, c’est que, comme il n’a pas lieu au sein d’une entreprise, je n’ai pas accès à un tuteur de stage qui peut m’aider sur le volet purement technologique de mon projet. Mais je n’ai aucun regret. Même si j’avoue ne pas encore trop me projeter dans le futur, ce stage m’a permis de toucher à l’univers de l’entreprenariat. A ce stade, il m’est impossible de prévoir si ma machine à coiffer verra le jour, mais ce qui est certain, c’est que j’aurai énormément grandi. Le monde de l’entreprise est lié à de nombreuses contraintes que je ne subis pas en tant que gestionnaire de mon propre projet. La motivation est permanente. L’envie d’avancer aussi. »

Contact: Marie Honnay

Publié le : 07-03-23