Diplômé en 1993 de HELMo Sainte-Croix, papa de 2 enfants de 16 et 8 ans, Manu Yvens est actuellement Rédacteur en chef à Télévesdre depuis plusieurs années.

Comment son chemin l’a-t-il mené à ce poste à responsabilité ? Pour le savoir, HELMo Alumni l'a rencontré dans les studios de la télévision locale de la région de Verviers.

Ses débuts dans le journalisme.

« C’est le hasard qui m’a chaque fois amené à vivre de nouvelles expériences dans le milieu du journalisme », raconte Manu Yvens. Ce métier, il en rêvait déjà depuis son plus jeune âge. Petit, il jouait au chroniqueur Hit-Parade Radio dans sa chambre. Puis vers l’âge de 16 ans, il devient reporter sportif à Radio Nostalgie sur les antennes de Verviers, sa ville natale, à laquelle il reste très attaché.

Après sa rhéto à SFX1, Manu n’a pas envie d’aller à l’université où les cours sont trop théoriques. Même s’il aimerait devenir journaliste professionnel, il ne se lance pas dans des études en lien direct avec le métier. Il aime le contact avec les jeunes et il décide d’entamer un régendat en Français-Sciences religieuses à HELMo Sainte-Croix. A la fin de son stage en deuxième, il est convaincu qu'il n'enseignera jamais mais, après une longue hésitation et un questionnement intense sur lui-même, il décide de continuer, encouragé par son professeur de psychopédagogie, Jean-Paul Rapaille. « J’ai tout de suite su que je n’étais pas fait pour ça mais la matière m’intéressait. Je me suis accroché. Je garde d’excellents souvenirs de la formation reçue et des professeurs rencontrés. Les cours de français m’ont apporté beaucoup pour mon métier ». Il termine sa formation en présentant un TFE sur « La presse à l’école ». Une façon pour lui de lier sa passion à ses études.

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Une progression naturelle…

En 1993, diplômé, Manu anime toujours l’émission sportive de Radio Nostalgie qui fonctionne bien. Son équipe souhaite proposer de mutualiser cette émission pour la diffuser sur les antennes de plusieurs radios locales. Mais l’idée sans doute un peu trop aventureuse est rejetée sur le champ par la direction nationale qui force les reporters à quitter le navire précipitamment.

Le même jour, il croise par hasard Christian Kairis, le directeur de Radio Contact Verviers et lui explique leur projet. Ce dernier est immédiatement séduit et engage le collectif immédiatement. Dans la foulée, il propose à Manu Yvens un contrat comme journaliste de l’info locale pour Verviers. Surpris, Manu accepte et négocie son statut de journaliste professionnel. Il débarque à mi-temps sur la chaîne locale. A partir de ce moment, les portes ne cessent de s’ouvrir et Manu ne refuse rien… Il travaille 8 jour sur 7, 25h sur 24 et offre ses services à des magazines ainsi qu’à Télévesdre comme freelance. Défenseur de l’info de proximité, Manu quitte le navire quand les chaînes locales de Contact étendent leur territoire. Jean-Claude Fyon le réintègre au sein de Nostalgie mais quelques temps plus tard, la radio suit le mouvement des concurrents. On propose l’info nationale à Manu qui refuse de quitter Verviers pour Bruxelles. Au même moment, Télévesdre lui propose un mi-temps en tant que secrétaire de rédaction. Après quelques années au sein de la télévision, il devient rédacteur en chef. Depuis, il coordonne une dizaine de journalistes salariés et free-lance et est responsable du contenu diffusé sur les antennes de la Télé locale.

Aujourd’hui, en plus de son travail à Télévesdre, il collabore avec la revue de la CCI de Liège-Namur-Luxembourg et de la revue Wallonie Design comme journaliste.

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« Mon métier, c’est ma passion. »

Toujours autant passionné qu’à ses débuts, Manu n’envisage pas de changer de profession.

Fier de sa région et ravi de la représenter à travers son boulot tout en cherchant à rester critique, Manu reste attaché à ses origines. Il aime la marche, les voyages et est animé par de multiples centres d’intérêts. Boulimique du travail, il lui reste peu de temps pour d’autres activités.

Quand on lui demande ce qu’il aimerait accomplir, il répond qu’il vit au jour le jour, sans faire de plan. « Je ne me projette pas. J’espère continuer à rencontrer des gens passionnants, raconter des histoires aux téléspectateurs et vivre des moments forts » comme celui qu’il a partagé à Abu Dabi lors des Olympiades des Métiers (WorldSkills) deux mois plus tôt. « C’était une véritable bouffée d’oxygène de croiser les chemins de ces jeunes talents qui ont de l’or dans les doigts ». « Le plus beau reste à venir », conclut-il.