HELMo Alumni s'intéresse au parcours de Anna Straet.

Alumni du cursus Institutrice Primaire à HELMo Saint Roch, Anna nous raconte son entrée dans la vie professionnelle et comment son rêve de partir enseigner en Italie est devenu réalité. Un peu de soleil au milieu de la grisaille du mois de février...

Premier départ

Née en Belgique d’une maman italienne et d’un papa belge, Anna et sa famille quittent le pays pour s'installer en Italie jusqu’à sa cinquième primaire. Elle revient avec sa famille en Belgique pour sa sixième primaire et y reste durant toute sa scolarité. Sa famille s’installe à Olne et c’est au Collège de Herve puis à l’IPH, option sciences sociales éducatives, qu’Anna poursuit ses secondaires. Elle apprécie l'option et le contact avec les profs mais n’y développe pas beaucoup de contacts humains avec les élèves. « Nous n’avions pas les mêmes objectifs », explique-t-elle.

Parcours scolaire

En fin de sixième, Anna réfléchit avec sa maman aux métiers qui pourraient lui plaire. « Choisir un métier c’est compliqué », dit-elle. « On a envie de faire le bon choix pour se projeter dans un travail qui dure. Ce n’est pas évident », poursuit-elle. Elle apprécie le contact avec les enfants et a envie de leur apprendre les matières de façon ludique. Elle décide de s’inscrire à HELMo Saint-Roch pour se préparer au métier d’institutrice primaire.

ANNA STRAET 2

Pourquoi HELMo Saint-Roch ?

Dès le début de ses études, Anna rêve d’enseigner en Italie, où la relation enseignant-enfant est très riche. Mais Anna ne se sent pas prête à passer le cap de partir seule pour y poursuivre ses études supérieures. Quand elle visite HELMo Saint-Roch durant les Portes ouvertes, elle se sent tout de suite bien. « Le contact était bon, j’aimais bien l’idée que l’école soit familiale, les profs étaient sympas et je pouvais envisager un Erasmus à Milan en dernière. Je n’ai pas hésité », raconte Anna.

Elle se souvient des excursions et du spectacle de fin d’année qui l’a obligée à sortir de sa zone de confort, à se surpasser, à s’exposer. Elle apprécie aussi la proximité avec les professeurs et les matières en lien avec la pédagogie. « J’aimais en particulier comprendre comment l’enfant fonctionne », dit-elle. "Finalement, chaque cours nous a apporté les bases pour enseigner ».

Elle se sent bien dans l’école et dans sa formation. Elle tisse des liens d’amitié avec les autres étudiants. « On avait la même vision, on était là pour les mêmes raisons. On a partagé beaucoup d’expériences et on collaborait », explique Anna. Le groupe classe est solidaire et soudé. Les stages sont difficiles au niveau du travail qu’ils impliquent mais aussi au niveau des émotions et de la pression qu'ils génèrent. « Mais ce sont aussi eux qui m’ont fait grandir », confie Anna

Diplômée en 2020, en plein Covid, Anna n’est pas trop impactée durant sa formation car il lui reste son TFE à rédiger au moment du premier confinement. Elle manque le dernier stage où elle espérait expérimenter son TFE et l’Erasmus à Milan est annulé. Heureusement, elle a déjà expérimenté le terrain dans d’autres stages. « En sortant de troisième je me sentais prête à tenir une classe", raconte Anna.

Son rêve devient réalité.

Durant ses études, son idée de partir enseigner en Italie devient de plus en plus forte. Dès le diplôme en poche, Anna est déterminée. Elle s’inscrit sur la plateforme pour demander son équivalence de diplôme et part pour la région de Pise rejoindre ses grands-parents et sa sœur, déjà installés là-bas.

Comme elle n’a pas encore l’équivalence, elle envoie des « MAD » (= Mise à disposition sans reconnaissance du titre) dans la zone où elle souhaite enseigner. En novembre 2020, on l’appelle et on lui confie deux classes de troisième primaires à gérer pour toute l’année. « C’était le rêve ! » raconte Anna, enthousiaste. « Mes collègues étaient super, l’école aussi et j’enseignais les matières tels que sciences humaines, gymnastique, citoyenneté, etc… (toutes sauf Italien et math) », poursuit-elle.

Cette année, toujours en attente de son équivalence, Anna est appelée par le MAD en octobre pour jouer un rôle de soutien auprès d’enfants en situation de handicap. « Ici, il n’y a pas d’école spécialisée », explique Anna. Elle s’occupe d’un enfant en particulier durant 11h par semaine et accompagne un enseignant dans sa classe le reste du temps. « J’avoue que je préfère avoir ma propre classe comme référente mais je suis heureuse de travailler et de faire ce magnifique métier », explique Anna.

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Une équivalence difficile à obtenir

Les démarches administratives pour obtenir la reconnaissance ont été compliquées et longues. A présent la situation s ‘est enfin débloquée mais pour obtenir l’équivalence, Anna doit encore réussir un examen d’italien et un examen général sur les normes italiennes, en mars prochain. Après, Anna rentrera enfin dans les listes, comme les autres enseignants italiens.

Aujourd’hui, Anna a retrouvé les amis avec lesquels elle a maintenu des liens toute son enfance et durant son adolescence et elle est revenue dans son village d’origine, à Tirrania, au bord de la mer. Mi-italienne, mi-belge, dans ce « ping pong » de la vie, Anna est retournée au soleil, près de la mer. « Mon rêve est devenu réalité », explique Anna.

Elle profite de la douceur de vivre de l’Italie exerce ce qu’elle décrit comme l'un des plus beaux métiers du monde.

Et si elle avait un conseil à partager aux autres jeunes ce serait  : « Il faut oser, bien s’informer et foncer ! »

Ciao Anna et merci pour ce partage !

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