Diplômé de HELMo ESAS, Guillaume Ancion est notre portrait du mois.

Guillaume occupe actuellement un poste de coordinateur du projet YEP qui accompagne des étudiants du supérieur dans un processus d’apprentissage de création d’entreprise (dans la province de Liège et du Luxembourg). Il lui arrive donc fréquemment d’arpenter les murs de notre Haute Ecole, ce qui n‘est pas pour lui déplaire. Mais comment un assistant social s’est-il retrouvé à cette fonction ? Guillaume est persuadé que « ce sont les rencontres que l’on fait qui tracent notre parcours professionnel et donnent du sens à ce que l’on devient ».

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En secondaire, il termine sa scolarité en technique de transition avec l’option sciences sociales. Son attrait pour le secteur le pousse à s’orienter ensuite vers des études où les sciences humaines en général sont largement abordées et où l’aspect pratique et la pédagogie du projet occupent une place importante. Il choisit HELMo ESAS pour son implantation au cœur de Liège, la ville où il est né et à laquelle il est attaché mais aussi pour sa dimension humaine : « A l’ESAS, on n’est pas un numéro, les profs nous connaissent, on peut échanger avec eux, … ». Ces 3 années de Bachelier, Guillaume les vit pleinement. Il apprécie notament ses périodes de stage. En particulier, celui de 3ème année qui lui permet d’aborder un thème qui lui tient à cœur : l’accès à la culture pour tous.

Repéré lors de sa défense de TFE, il est embauché à mi-temps dans un projet d’accompagnement culturel autour de l’art de la marionnette, une de ses passions. Guillaume profite du reste de son temps pour poursuivre ses études vers un master en ingénierie et action sociales.

Il enchaîne les contrats à durée déterminée parallèlement à ses études, allant du Foyer des étudiants, au poste d’Agent de développement local en passant par un travail de chercheur intervenant pour l’Université de Liège.

Ses études, les très nombreuses personnalités rencontrées (Didier Somzée et David Gabriel, professeurs à HELMo ESAS, Jean-François Leroy, professeur à l'ULG ou Nicolas Sacré, ancien collègue qu'il admire pour son esprit d'entreprendre), ses expériences dans le monde du travail et sa curiosité lui font acquérir des compétences variées qui le mènent vers le poste qu’il occupe actuellement.

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Mais qu’est-ce que c’est au juste le YEP ?

Le YEP est un programme proposé par l’ASBL Les Jeunes Entreprises (porteuse de projets tels que les mini-entreprises). YEP accompagne des groupe-classe par la pratique, en équipe avec l’enseignant, dans le développement de Softskills (compétences transversales comme l’autonomie, la prise de parole, ….) et de Hardskills (compétences techniques liées à l’entrepreneuriat). L’idée est d'accéder à l'émergence de projets qui sortent de l’ordinaire et se rapprochent du terrain. L’objectif est de susciter l’envie et d’outiller les jeunes. « Je me lève le matin pour révéler les talents, sortir les étudiants de leur zone de confort, donner un enthousiasme, une notion de plaisir, faciliter la rencontre avec des gens d’horizons différents et favoriser les expériences extra-muros. C’est motivant ! ».

Si le programme du Yep semble conçu pour des formations économiques comme le marketing, le droit, l’informatique de gestion ou pour des formations techniques comme avec les ingénieurs, en Mode ou avec les technico-commerciaux, sections avec lesquelles Guillaume travaille au sein de HELMo, il nous assure que ce processus pourrait très bien s’adapter aux sections du secteur non-marchand.

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Comment se voit-il dans 10 ans ?

Aujourd’hui, on sent Guillaume convaincu et investi dans son métier à 200%. Dans 10 ans, il ne sait pas si il aura toujours la même énergie pour motiver et guider les 700 jeunes qu’il suit chaque année à travers les provinces de Liège et du Luxembourg. Il imagine que les chemins qu’il croisera lui permettront peut-être d’accéder à son vieux rêve de diriger un centre culturel. Là, il pourrait sans doute revenir à ses deux passions : la marionnette traditionnelle qu’il pratique encore au théâtre Mabotte et la trompette, un instrument avec lequel il entre en fusion quand il joue. Ou alors, il pourrait orienter sa carrière vers la consultance ou donner cours.

S’il devait citer quelqu’un …

Ce serait Oscar Wilde « Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ». Pour lui, "l’école devrait d’avantage laisser une place à une part de folie afin que chacun puisse s’y révéler".