Pour clôturer l’année, c’est sur la parcours de Jesse Martin qu’HELMo Alumni s’arrête.

Jeune diplômé en 2020 dans le cursus Animateur Socio-culturel et sportif, il nous raconte ses premières expériences du métier. Passionné par son travail, Jesse nous confie aussi son envie d’équilibre dans sa vie.

L’animation, une vocation ?

C’est à l’âge de 12 ans que Jesse décide de devenir Animateur. Arrivé à l’école primaire communale de Braives, en cours d’année, Jesse s’intègre difficilement. Il part en classe verte à la mer avec sa classe. Les élèves de 3èmes maternelle font le voyage avec les classes de sixièmes primaires. C’est en accompagnant les petits de maternelle à la plage que Jesse se révèle. II joue d’abord avec l’enfant qu’on lui avait confié puis un second, un troisième et finalement toute la classe le rejoignent. Il prend plaisir à les animer. « Ma directrice avec qui je ne m’entendais pas forcément m’a interpellé pour me dire que c’était la première fois qu’elle me voyait si épanoui. Ca m’a touché », raconte Jesse.

Ses secondaires.
Jesse décide de s’inscrire à l’Athénée Agri Saint-Georges, en secondaire, une école qui propose l’option Animateur en Qualification technique. Il doit attendre la troisième pour rejoindre l’option. C’est en 5ème, sur le Salon du SIEP de Liège, qu’il découvre qu’un Bachelier en Animation socio-culturelle et sportive existe à HELMo. Conquis par son échange sur le stand de notre Haute Ecole, il s’y inscrit un an plus tard.

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Son passage à HELMo

« Le bachelier anim’, c’est tout ce que j’aimais », s’exclame Jesse ! « J’ai trouvé à HELMo ce que je cherchais », explique-t-il. « L’agencement des cours, l’aspect participatif, le contact avec les profs, le plaisir d’échanger avec eux, leur accessibilité et leur côté humain…. J’étais comme un poisson dans l’eau », se souvient-il.

Depuis ses secondaires, Jesse veille à étoffer son CV durant ses stages et ses jobs étudiants et c’est dans un des lieux de stage de secondaire, au Château Vert, qu’il retourne en 1ère durant un mois, découvrir les bénéficiaires de l’institution.

« Chaque stage permet de découvrir une facette du métier », dit Jesse. En deuxième, il exécute son second stage (2 mois) à la Croix Rouge et il découvre l’aspect coordination. Il se donne à 200%.

« J’aimais tellement ce que je faisais que je ne comptais pas mes heures », confie Jesse.

Une expérience inoubliable

Parallèlement aux stages, un de cours principaux est le cours de Projet dans le cursus Animation socio-culturelle et sportive. Suite à un appel à projet d’un partenaire de l’ESAS, Jesse et 4 collègues de classe imaginent la création d’un espace détente pour enfants autistes au Maroc. « On était super motivés », raconte-t-il. Ils se renseignent sur ce type d’espace appelé « snoezelen », prennent contact avec l’association sur place, s’organisent, réfléchissent au lieu à construire et mettent en place des actions pour lever des fonds. Cela représente beaucoup de préparation mais ils ne veulent pas faire les choses à moitié… « Sans avoir vraiment consulté l’école ni s’être organisés, nous fonçons et nous achetons nos billets d’avion », explique Jesse. Finalement, le groupe met en place des actions pour financer l’aménagement du local en vendant des lasagnes. "Ca marche tellement bien que ça finance aussi nos propres frais », poursuit Jesse, amusé.

En mai 2019, ils débarquent à Tanger puis rejoignent la petite ville de Larache, accompagnés par des jeunes pris en charge par l’ASBL Vent debout. Accueilli par l’asbl APEEL, ils construisent ensemble le Snoezelen. C’est une expérience riche et inoubliable qu’ils vivent là, au contact d’un autre public.

En troisième, c’est l’année du développement identitaire et professionnel. Alors qu’il débute son stage au sein du Conseil des jeunes de l’accueil "temps libre" à Wanze et qu’il monte un projet de radio tout en projetant de mettre en place des capsules vidéo qui visent à conscientiser les parents sur des thèmes choisis par les jeunes, le covid stoppe net son stage. « C’est une énorme frustration de ne pas pouvoir aller au bout du projet avec ce public très riche dans sa diversité », confie Jesse.

Il adapte son TFE et décide d’analyser l’impact de la distanciation sociale. Diplômé en juin 2020, il tente une spécialisation en médiation à la HEPL car les concepts en lien avec cette formation et abordés précédemment lui plaisent. Mais le deuxième confinement sonne le glas et Jesse décroche. « J’avais terminé mon bachelier Anim’ avec une grande distinction mais là, je ne me reconnaissais pas. J’étais dégouté », explique Jesse.

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Premier emploi en tant que diplômé

Il postule à plusieurs endroits dont l’association Coala, où il avait déjà travaillé en tant qu’étudiant. « A 15 ans, je rêvais de travailler là ». Il obtient un rdv pour un entretien et est immédiatement engagé pour juillet. Il décide d’interrompre sa spécialisation. Depuis juillet 2021, Jesse travaille donc pour l’ASBL LORYHAN, une « cousine » de Coala, située près de Bouillon. Il anime des classes vertes pour des enfants de maternelle et de primaire, il forme les équipes d’animateurs. Comme chaque fois, passionné par le métier, Jesse travaille énormément, il ne compte pas ses heures.

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Un tournant dans sa vie…

En novembre 2021, sa vie personnelle se bouscule car il tombe amoureux. Sa compagne a déjà un enfant. Tout va vite même si tout est bien et ils emménagent ensemble. Les priorités de Jesse changent. Les trajets de son domicile à Wavre jusqu’à Bouillon sont longs et deviennent pesants ; sa vie professionnelle prend trop de place. Il se rend compte qu’il vit pour travailler et ça ne lui plait pas. « Je me suis toujours dit que si je n’avais plus envie quand je me levais, il fallait que je m’écoute »… C’est ce qu’il fait. Aujourd’hui, il souhaite changer de rythme de vie et lever le pied.

« Avec tous les stages et les jobs que j’ai réalisé jusque-là, j’ai déjà une carte mentale énorme du métier et je sais ce que je peux et veux faire comme type de travail à présent ». Il décide de s’ouvrir à autre chose et s’intéresse au métier d’éducateur en milieu scolaire, aux maisons de jeunes ou à l’institution de la Croix Rouge, où il se projette bien. "Je suis confiant pour la suite de mon parcours professionnel. Le plus dur n’est pas de trouver un job mais de trouver ce qu’on veut vraiment faire."

Jesse décide de ne pas renouveler son CDD. Il postule des structures compatibles avec son nouveau rythme familial. Cet été, il va voyager, partir en Festival, bien manger… et profiter de la vie !

« Je vis ma meilleure vie et je me sens vraiment épanoui, à présent ». Confiant en lui et motivé par de nouvelles découvertes professionnelles, il sait que la suite sera belle.

Sa motivation ? « Apporter du bonheur aux personnes avec qui je travaille »

Un conseil aux jeunes en formation : « Prenez le temps de découvrir et veillez à être bien accompagné pour que le meilleur de vous puisse s'exprimer".

Bonne chance dans tes recherches Jesse et bonne route !