ChatGPT
ChatGPT, l’art de bavarder avec un robot…
Lancée en décembre 2022, l’application d’intelligence artificielle ChatGPT, développée par la société OpenAI, permet de discuter, par écrit et de façon relativement fluide, avec un robot. Après s’être inscrit gratuitement sur le site, l’utilisateur peut poser ses questions via l’interface de messagerie. Il est toutefois prévenu que le système peut parfois générer des informations incorrectes ou trompeuses et produire un contenu offensant ou biaisé. Et qu’il n’est pas destiné à donner des conseils.
Intrigué ? Lisez donc la suite…
Quel impact pour le secteur de l’éducation ?
Face à l’utilisation des outils numériques, les réactions des acteurs de l’éducation sont variées et dépendent de plusieurs facteurs tels que l’expérience de chacun avec les technologies, le niveau de maîtrise, les ressources et le soutien disponible. Si certains sont enthousiastes et prêts à investir du temps afin d’intégrer le numérique dans leurs pratiques pédagogiques, d’autres se sentent incertains dans leur capacité ou sceptiques quant à leur efficacité.
Il est cependant indispensable de disposer d’une vue d’ensemble des possibilités qu’offrent ces outils sur les plans pédagogique et didactique pour voir s’ils peuvent devenir des opportunités en phases avec les besoins d’innovation pédagogique.
Ici, l’intelligence artificielle, utilisée dans le traitement automatique de la langue, occasionne inéluctablement une modification des usages et conduit l’enseignant à repenser ses dispositifs pédagogiques. En effet, en tenant compte de l’accessibilité de l’outil de ChatGPT par les étudiants, il va devoir modifier et varier la nature des tâches demandées pour vérifier si l’étudiant a réellement atteint les résultats d’apprentissage attendus.
Beaucoup d’enseignants ont déjà revu leurs méthodes d’évaluation lors de la pandémie, en passant de l’examen à livre fermé vers un examen à livre ouvert, en évitant les « questions googlables » ou encore en demandant à l’étudiant d’intégrer son expérience personnelle dans sa production.
La tricherie, source d’inquiétude
La crainte principale face à l’utilisation d’un générateur automatique de texte, tel que le GPT, est qu’il soit utilisé pour tricher. Voici quelques tuyaux (générés par l’IA elle-même 😅) pour détecter la supercherie :
Edward Tian, un étudiant en informatique et en journalisme de l’Université de Princeton, aux États-Unis, s’est également penché sur la question et a développé une application – GPTZéro – permettant d’identifier les textes générés par le chatbox. Pour cela, il faut se rendre sur le site internet, copier-coller son texte dans le champ prévu pour l’analyse et découvrir les différentes caractéristiques permettant de dire si le texte a été produit par un être humain ou par une machine.
Outre les méthodes d’évaluation et les moyens de détecter la fraude, il serait intéressant d’aborder avec les étudiants, dans le cadre de l’éducation aux médias, le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.
A prendre ou à laisser ?
Caroline Désir, Ministre de l’enseignement, s’exprime ce 10 janvier au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : « S’agissant des formations liées à l’intelligence artificielle, elles ne font pour l’instant pas encore partie du panel proposé par l’IFPC. J’ai demandé à mon administration de procéder à une analyse plus détaillée de ses conséquences potentielles sur l’organisation et de programmer un échange à ce sujet avec les acteurs de l’enseignement lors d’une prochaine commission du pilotage du système éducatif. »
En conclusion, il est clair que l‘IA, en gagnant en efficacité, ne va cesser de bouleverser les environnements technologiques, économiques et sociétaux. Il est donc primordial d’en saisir les enjeux et de les accompagner des bonnes réflexions pour qu’elle soit intégrée, de façon optimale, à notre écosystème pédagogique.
Ressources supplémentaires
Chat GPT : un chat qui peut enseigner ?
Compilatio Studium : Ressources pour éviter le plagiat